ALGéRIE : LA DESCENTE AUX ENFERS D'AMAR BELANI

Il semblerait que la diplomatie des capos d’Alger se cherche une nouvelle structure pour se trouver un nouvel angle d’attaque autre que celui improductif et infécond que l’actuel. Le « vilain » Amar Belani adepte de la ligne dure contre le Maroc et le peuple marocain, vient de se faire affliger une correction à la hauteur de ses aspirations démesurées. Sa mise au banc survient après le retrait forcé de l’ancien chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra.

En effet, le régime militaire d’Alger a nommé Amar Belani en tant que nouvel ambassadeur d’Algérie en Turquie, selon une communication du ministère des Affaires étrangères, alors qu’il était secrétaire général de ce même ministère. 

En Algérie ou ailleurs, tout le monde s’accorde à dire que le personnage d’Amar Belani est médiocre et ne fait pas honneur au métier de diplomate. Peu apprécié des chancelleries occidentales et de ses pairs européens qu’il a côtoyés lorsqu’il était ambassadeur d’Algérie en Belgique et au Luxembourg, ou encore en tant que chef de mission auprès de l’Union européenne, le pic de sa carrière a été sa nomination en tant que secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.

C’est donc « l’homme fort » de ce département important dont se débarrasse le régime d’Alger et qui disparait par une voie de garage du paysage politico-diplomatique algérien après seulement 9 mois de service. Celui qui occupait le poste de secrétaire général du ministère depuis peu et qui, pensait -jusqu’à sa désillusion à la dernière minute- remplacer Ramtane Lamamra en tant que ministre, a subi une aigre relégation.

Amar Belani qui a gravi les échelons de la diplomatie algérienne grâce à ses attaques répétées contre le Maroc dont il a fait un fonds de commerce, vient de subir la pire dégradation qui puisse exister pour un diplomate.

Passé d’ambassadeur à « envoyé spécial » après un an au chômage, un poste créé sur mesure par Abdelmadjid Tebboune dans le sillage du virage anti-marocain opéré en Algérie, était déjà une claque infligée à Amar Belani.

Sa nomination en tant que secrétaire général l’a regonflé à bloc avant qu’il ne soit puni, par une affectation en Turquie, un pays qui adopte une ligne proche du Maroc dans le dossier du Sahara, et ce n’est pas près de changer avec la réélection du président Recep Tayyip Erdogan.

L’infatigable ‘béni oui-oui’ du régime militaire et tristement célèbre pour être « l’homme des basses besognes » de l’establishment algérien connu pour ses déclarations virulentes contre le Maroc, vient de voir son rêve de devenir ministre définitivement brisé. La loyauté imprudente à un régime lunatique en désespoir de cause, est malheureusement ainsi récompensée à Alger.

De plus, l’autre facteur ayant précipité sa descente aux enfers revient à la nomination surprise d’Ahmed El Attaf, sorti d’une retraite prise dans les années 90, en tant que remplaçant de Ramtane Lamamra. Cela est bien connu, ceux qui trahissent leurs amis (Belani a trahi Lamamra pour prendre sa place, ndlr) ne peuvent pas espérer avoir la confiance de quiconque. Belani devait être éliminé de la course.

Il aurait dû se douter qu’il ne ferait pas long feu en tant que secrétaire général du ministère des Affaires étrangères après ses manigances contre l’ancien chef de la diplomatie victime du clanisme algérien. Pourtant, à peine quelques heures avant l’annonce de sa nomination, il recevait encore des diplomates étrangers au siège du ministère, il a donc dû apprendre son renvoi en même temps que la presse.

A cause du clanisme des généraux et du pouvoir bicéphale en Algérie, les « contres » l’ont emporté face à Belani, que ce soit ceux qui se sont vengés du limogeage de Lamamra ou ceux qui ne font pas confiance à Belani, le juste milieu a été trouvé en le renvoyant là où il ne fera pas de bruit.

A présent ni lui ni Ramtane Lamamra, le désormais ex ministre des Affaires étrangères révoqué par le régime militaire, ne feront plus entendre parler d’eux pour longtemps. D’ailleurs l’ancien chef de la diplomatie algérienne, vu comme une menace pour le deuxième mandat du président Tebboune, aurait été empêché quant à lui de quitter le territoire avec sa femme et son passeport lui aurait été retiré, pour ne pas dire confisqué.  

C’est un secret de polichinelle, Ramtane Lamamra n’était visiblement pas dans les bonnes grâces du chef de l’État et de son sbire Chengriha ou vice-versa. Il était sur un siège éjectable depuis longtemps et le duo ne s’est pas privé de l’actionner. Pire, aujourd’hui on lui cherche la fameuse bébête et ce n’est là qu’un début.  Il lui est reproché de nourrir « des ambitions présidentielles », et c’est là un crime de lèse-majesté. Les militaires font et défont cette fonction à leur guise, c’est ainsi qu’est l’histoire de l’Algérie.   

Déjà lors de son mandat en tant que chef de la diplomatie algérienne on lui a toujours mis des bâtons dans les roues. Les décisions étaient prises à son insu et on sommait les médias gouvernementaux de ne pas médiatiser ses activités.  

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